2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Problèmes de santé des migrants : des risques majorés comparés aux habitants des pays d’accueil ?

C’est la conclusion du tout premier rapport portant sur la santé des personnes déplacées en Europe, réalisée par le bureau Europe de l’OMS en partenariat avec l’Institut National italien de la santé, de la Migration et de la Pauvreté (INMP).

Après avoir examiné plus de 13 000 documents, le rapport fait la synthèse des dernières données disponibles sur la santé des réfugiés et des migrants, notamment qu’un pourcentage important de ceux qui sont affectés par le VIH se sont infectés après leur arrivée en Europe et non avant.

Ce rapport met également en lumière d’autres problèmes de santé affectant les migrants, comme les pathologies psychiatriques ou les maladies non-transmissibles. Le rapport avance également des pistes pour améliorer la santé des réfugiés et des migrants en Europe.

Source : OMS Europe

Plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022

Les conduites addictives concernent un très grand nombre de français et représentent un défi important pour la société. Quelle que soit la manière de consommer (consommateurs quotidiens, occasionnels), la substance ou le comportement incriminés (tabac, alcool, cannabis, jeux), les addictions s’étendent sur beaucoup de domaines et sont réparties sur tous les territoires.

Ce plan, qui fait suite au plan gouvernemental 2013-2017, actualise et intensifie la politique de lutte contre les pratiques addictives et s’articule autour de six grands défis :

 

  1. Protéger dès le plus jeune âge

  2. Mieux répondre aux conséquences des addictions pour les citoyens et la société

  3. Améliorer l’efficacité de la lutte contre le trafic

  4. Renforcer les connaissances et favoriser leur diffusion

  5. Renforcer la coopération internationale

  6. Créer les conditions de l’efficacité de l’action publique sur l’ensemble du territoire

Source : MILD&CA (le plan)

Évolution de la perception des risques de tabagisme en France : Baromètre Cancer 2015 de Santé publique France et de l’InCa

Premier facteur de risque évitable de cancer en France, le tabac a été déclaré responsable en 2015 de plus de 66 000 cas de cancers chez les adultes de plus de 30 ans.

Or, de la même manière que les mesures de lutte antitabac et les politiques de prévention, les perceptions de la population sur le tabagisme, ses risques associés et les bénéfices liés à l’arrêt peuvent influencer les comportements. C’est ce qu’analyse l’étude Baromètre Cancer de Santé publique France et l’Institut national du Cancer parue récemment.

Plusieurs points ressortent notamment

 

  • la perception du risque de cancer lié au tabagisme, très élevée dans la population française

  • le sentiment d’être bien informé sur les effets du tabac sur la santé, également très répandu avec plus de neuf personnes sur dix se déclarant bien ou très bien informés.

Il faut cependant nuancer ces perceptions en fonction des catégories socioprofessionnelles : en effet, ce sentiment est moindre chez les personnes sans diplôme et parmi les personnes aux revenus les plus faibles.

Sources : Santé publique France

 

Le Collège de France ouvre une nouvelle chaire consacrée à la Santé Publique

Créée en partenariat avec Santé publique France, la chaire de Santé Publique du collège de France est destinée à encourager l’excellence de la recherche et le débat intellectuel au meilleur niveau sur les questions de santé publique. Le professeur Arnaud Fontanet a été invité par l’Assemblée du Collège de France à occuper pendant une année cette chaire.

Dans son enseignement au Collège de France, intitulé « L’épidémiologie, ou la science de l’estimation du risque en santé publique », le Pr Arnaud Fontanet montrera que l’épidémiologie, à travers son histoire et les défis auxquels elle est confrontée, demeure une discipline exigeante et capable d’évoluer. Cette discipline a pour but d’affiner toujours plus notre compréhension des causes de la maladie, notamment les nouvelles pandémies dont le rythme d’émergence est estimé à cinq ans.

A partir de ses recherches, il tentera de répondre à quelques questions : Quels sont les niveaux de preuve et de causalité en épidémiologie ? Devons-nous encore avoir peur des pandémies ? Quels sont les apports concrets de cette discipline à la santé humaine ?

Il consacrera ensuite plusieurs séances aux cas qui l’ont occupés dans sa carrière et dont il est l’un des meilleurs spécialistes : l’hépatite C en Egypte ; le virus Zika et son vecteur Aedes aegypti ou encore le SRAS et le MERS dans une perspective de santé globale.

Sa leçon inaugurale a eu lieu le 31 janvier et ses cours débuteront le 4 février. Ces enseignements sont ouverts à tous sans condition d’inscription préalable, et seront mis en ligne et diffusés au fur et à mesure sur le site web du Collège de France.

Sources : Santé publique France (dossier de presse)

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