2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Embryons génétiquement modifiés : le CCNE appelle à une gouvernance renforcée au niveau mondial

Il y a quelques semaines, un scientifique chinois formé aux États-Unis, le Dr He Jiankiu, professeur à l’université de Shenzen, a annoncé avoir accompagné la mise au monde de deux jumelles, Lulu et Nana, dont il a édité le génome au stade embryonnaire à l’aide de la technique d’édition CRISPR/Cas9 dans le but d’inactiver le gène CCR5 afin de les rendre résistantes au VIH.

Cette annonce a fait l’effet d’une bombe dans l’ensemble du monde scientifique. En effet, l’édition du génome au stade embryonnaire est considérée comme relevant du principe de l’eugénisme et interdite au niveau international par la Convention d’Oviedo par principe de protection du Patrimoine Génétique de l’Humanité.  

De plus, la technique CRISPR/Cas9 n’étant pas précise à 100 %, il se peut que d’autres gènes que ceux ciblés aient été altérés chez les fillettes. Cela pose des interrogations et soulève d’autant plus de questions éthiques quant aux conséquences sur leur santé future. D’autant plus que ces modifications seraient par définition transmissibles à leur descendance.

Face à cela, le Comité Consultatif National d’Éthique rappelle et maintient son opposition au transfert d’embryons humains génétiquement modifiés, rappelée dans sa contribution à la révision de la loi de Bioéthique de 2011. Le CCNE appelle à la mise en place d’une gouvernance renforcée à l’échelle mondiale, afin de répondre à l’évolution rapide de ces technologies et aux questions qu’elles soulèvent.

Source : Comité Consultatif National d’Éthique

Le changement climatique : des objectifs aux bénéfices supérieurs aux coûts

Adopté suite à la COP21, l’Accord de Paris définit des objectifs ambitieux et onéreux en termes de lutte contre le changement climatique. Cependant et selon un rapport réalisé par l’OMS et présenté lors de la COP24 de Katowice (Pologne), ces objectifs rapporteraient le double que ce qu’ils coûtent réellement.

Ainsi, près d’un million de vies pourraient être sauvées par an dans le monde d’ici à 2050. En effet, parmi les causes les plus notables du changement climatique, la pollution atmosphérique provoque chaque année environ 7 millions de décès au niveau mondial et coûte environ 5110 milliards (US $) de pertes en matière de bien-être. Cela représente l’une des premières causes de mortalité dans le monde.

Sur les quinze pays émettant les plus grandes quantités de gaz à effet de serre, on estime que les conséquences de la pollution de l’air sur la santé représentent environ de 4 % du PIB. Or les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris nécessiteraient que l’on y consacre environ 1 % du PIB mondial.

Dans ce cadre, le rapport spécial de l’OMS propose des recommandations aux gouvernements pour optimiser la lutte contre le changement climatique et garantir une amélioration de la santé afin d’éviter d’aggraver les répercussions sanitaires de ce problème global.

Sources : OMS

Renforcement du contrôle de l’usage des dispositifs médicaux

Le Consortium International des Journalistes d’Investigation (ICJI) a mené une enquête portant sur les dispositifs médicaux. Elle dénonce l’absence de contrôle étatique au niveau de la commercialisation des dispositifs médicaux au niveau européen, et relève que seul un marquage CE suffit dans la majorité des cas.

L’Académie Nationale de Médecine, qui a donné son avis, appelle à un meilleur contrôle des dispositifs médicaux implantables.

Elle rappelle également qu’à compter de 2020, le nouveau marquage CE doit inclure les études cliniques préalables pour les DE implantables ainsi qu’un suivi en vie réelle avec un identifiant unique. De surcroît, une base de données européenne, baptisée EUDAMED, sera mise en service cette même année.

 Sources : l’Académie nationale de médecine (EUDAMED)

Le Dr Denis Mukwege, ‘l’homme qui répare les femmes’, co-récipiendaire du prix Nobel de la Paix 2018

Le Dr Denis Mukwege, médecin congolais spécialisé en gynécologie et formé au Burundi puis en France (à Angers), travaille depuis près de trente ans à réparer les femmes victimes de mutilations génitales dans son pays, la République Démocratique du Congo.

Il a obtenu le prix Nobel de la Paix en 2018, en compagnie de Nadia Murad, pour son engagement humanitaire.

Ci-joint: une inverview du Dr. Mukwege

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