Alors que le troisième Plan cancer touchait à sa fin, la nouvelle stratégie décennale de lutte contre les cancers pour la période 2021-2030, approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration de l’Institut National du Cancer (INCa), a été dévoilée par le président de la République lors de la huitième édition des Rencontres de l’INCa, à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, le 4 février 2021 dernier.

Articulée autour de quatre grands axes :

  • Axe 1: Améliorer la prévention
  • Axe 2: Limiter les séquelles pour une meilleure qualité de vie 
  • Axe 3: Lutter contre les cancers développés suite à un mauvais pronostic 
  • Axe 4: S’assurer que les progrès bénéficient à tous.

Des objectifs chiffrés ambitieux :

  • Réduire le nombre de cancers évitables de 60 000 par an à l’horizon 2040 (estimé à environ 153 000 par an),
  • Dépister un million de personnes en plus chaque année dès 2025 (neuf millions le sont chaque année),
  • Réduire de 2/3 à 1/3 la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic,
  • Améliorer significativement le taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic, à horizon 2030.

Une élaboration participative :

  • L’élaboration de cette stratégie, confiée à l’INCa en vertu de la loi du 8 mars 2009, a bénéficié de l’expertise et d’une large concertation de l’ensemble des acteurs de la lutte contre le cancer, partenaires de l’Institut national du cancer (schéma ci-dessous), s’appuyant notamment sur les des conclusions du rapport d’évaluation du Plan cancer 2014-2019 par une mission IGAS/IGESR.
Source: INCa, Lien
  • Co-construite également de manière collective avec les citoyens, elle exprime la volonté d’intégrer l’ensemble de la société française et les principaux concernés dans les choix de priorités et d’actions.  Au travers d’une consultation citoyenne menée du 22 septembre au 15 octobre 2020, les avis et votes sur 220 mesures ont été recueillis, et 561 nouvelles propositions ont été partagées. Au final, la stratégie s’est enrichie de 11 nouvelles actions et 35 contributions.

Nouvelle temporalité :

  • Pour la première fois, la stratégie a été élaborée sur une durée de 10 ans, et non pas 5 ans comme les précédentes ; sous-tendu notamment par l’ambition de certains projets de recherche.
  • Une stratégie qui se veut toutefois dynamique et évolutive: suite à la première feuille de route établie pour la période 2021-2025, une réévaluation à mi-parcours permettra d’adapter les priorités et actions en fonction des résultats obtenus et de proposer une seconde feuille de route pour la période 2026-2030.

Un financement inédit :

Afin de répondre aux ambitions de cette stratégie, 1,74 milliards d’euros, soit une augmentation de près de 20% par rapport au précédent Plan cancer, sera octroyé pour la période 2021-2025.

Une gouvernance aux échelons national et régional, assurée par :

  • Un comité interministériel de pilotage stratégique,
  • Un comité de pilotage opérationnel interministériel,
  • Un comité national de suivi,
  • Les agences régionales de santé.

La recherche : une priorité

Une place essentielle et importante est consacrée dans cette stratégie décennale à l’innovation et la recherche, mais aussi  la volonté de stimuler les coopérations européennes et internationales.

La stratégie nationale de lutte contre le cancer s’inscrit dans un contexte favorable avec le déploiement du Plan cancer européen.


Pour en savoir plus: