Abstract
Introduction : Dès janvier 2020, les internes de santé publique français (ISP) ont participé à la réponse à l’épidémie de COVID-19. Face à la diversité des missions qui leur ont été confiées et à la variabilité de l’organisation des renforts selon les régions, le Collège de Liaison des internes de Santé Publique (CLiSP), association nationale représentative des ISP, a souhaité documenter leur mobilisation durant la première vague de l’épidémie.
Méthode : Le CLiSP a diffusé un questionnaire, de mars à juin 2020, auprès des 323 internes de santé publique de France. En parallèle, 14 témoignages d’ISP mobilisés dans différentes structures et villes ont été recueillis.
Résultats : Environ un tiers des ISP ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 78 ont été impliqués dans la réponse à l’épidémie de COVID-19 entre janvier et mai 2020, sur leur lieu de stage et/ou en renfort sur d’autres structures. Les renforts ont principalement été coordonnés par les associations locales d’ISP et, dans une moindre mesure, par la réserve sanitaire. Les répondants étaient mobilisés dans les établissements de santé (60 %), les agences régionales de santé (31 %), Santé publique France (33 %), au ministère des Solidarités et de la Santé (18 %) et dans d’autres types de structures, dont des collectivités territoriales. Les missions effectuées concernaient la coordination et la gestion de crise, la veille sanitaire, l’hygiène hospitalière, la recherche, la promotion de la santé, la prise en charge des patients et la santé des populations vulnérables.
Discussion : Très tôt, sur leur lieu de stage ou en renfort, les ISP ont été mobilisés en nombre dans la réponse à l’épidémie de COVID-19. Ceci a mis à jour l’importance de consolider leurs compétences en gestion de situations sanitaires exceptionnelles. Cela souligne également la nécessité de renforcer les approches multidisciplinaires et intersectorielles dans la formation des ISP.
Citer: LONGCHAMPS Cécile, THOMAS Bérenger, CORBIN Sara et al., « Mobilisation des internes de santé publique durant la première vague de l’épidémie de COVID-19 en France », Santé Publique, 2022/HS1 (Vol. 34), DOI : 10.3917/spub.220.0010b