Flux d'actualité

Actualités – Novembre 2018

2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Pollution et santé des enfants :

Plus de 90 % des enfants dans le monde respirent chaque jour un air pollué : c’est la conclusion d’un rapport de l’OMS sur la pollution de l’air et la santé de l’enfant publié récemment. Plus précisément, l’OMS estime que chaque jour, près de 93 % des enfants de moins de 15 ans dans le monde, soit 1,8 milliards d’enfants, respirent un air si pollué que leur santé et leur développement sont gravement mis en danger.

Les enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air pour plusieurs raisons : d’une part, ils respirent plus rapidement que les adultes et absorbent ainsi davantage de polluants, d’autre part ils vivent plus près du sol, ou certains polluants atteignent des concentrations record.

Or, cette pollution a de nombreux effets négatifs sur leur santé. Outre un risque accru de naissance prématurée, la pollution de l’air a des répercussions sur leur développement neurologique et leurs capacités cognitives et peut provoquer de l’asthme et certains cancers. Les enfants exposés à la pollution ont de surcroit un risque élevé de développer au cours de leur vie des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires.

Devant ce constat, l’OMS soutient la mise en œuvre de mesures de politique générale favorisant la santé de l’enfant, position qu’elle va défendre lors de la première conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé qui a débuté le 30 octobre à Genève.

Source : OMS

Agénésies transverses des membres supérieurs : retour sur les faits

L’agénésie transverse des membres supérieurs se définit par l’absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon. Malformation rare en France, son incidence est d’environ un cas pour 10 000 naissances, soit environ 150 cas par an. Plurifactorielle, elle peut être due à des anomalies chromosomiques, un effet tératogène de certains médicaments telle que la thalidomide ou d’origine mécanique pendant la grossesse. D’autres causes en lien avec l’environnement sont suspectées.

En France, six registres s’occupent de la surveillance de ces anomalies et couvrent seulement 20 % de la population française.

Trois clusters ont été signalés en France sur ces dernières années, faisant suspecter une origine commune. Ces clusters sont situés en Loire-Atlantique, dans l’Ain et dans le Morbihan.

Aucune exposition commune sur l’origine de ses malformations n’a été retrouvée.

Une polémique est cependant née sur le cluster de l’Ain. Leur registre, le « Remera » , trouve un excès de cas par rapport à la moyenne nationale. Les investigations autour du cluster de l’Ain se poursuivent.

Sources : Santé publique France

Rapports / avis / articles d’intérêt :

Publications de journaux :

Newsletters :

 

Actualités – Octobre 2018

2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Avis du HCSP et place des offreurs de soins en prévention

La stratégie de transformation de notre système de santé, mise en exergue par les politiques publiques ces dernières années, vise à effectuer un virage de notre système vers plus de prévention et de promotion de la santé.

Ce virage s’exprime légalement via la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 (LMSS) et la stratégie nationale de santé (SNS) de 2018-2022.

C’est à ce propos que la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) ont saisi l’an passé le Haut Conseil de la Santé Publique concernant la place des offreurs de soins dans la prévention.

De nombreuses instances ont été auditionnées en vue de participer à la réflexion autour de cet avis, dont le CLiSP. Suite à ces travaux, plusieurs pistes ont été proposées par le HCSP en vue de structurer les pratiques préventives et d’améliorer leur qualité et leur pertinence.

Parmi les actions proposées, le HCSP propose notamment de structurer en régions l’organisation territoriale des missions de prévention et promotion de la santé des offreurs de soins, de doter les offreurs de soins de référentiels nationaux de pratiques en prévention et promotion de la santé, et de mettre en place à moyen terme, au sein des territoires, des pôles d’animation et de coordination territoriaux en santé (PACTeS).

Source : HCSP

 

Canicule de l’été 2018

L’été 2018 a été marqué par une canicule s’étendant du 24 juillet au 8 août. Au plus fort de cet épisode, 67 départements étaient en vigilance orange, représentant 70% de la population métropolitaine. Au niveau national, cette canicule présente des caractéristiques climatiques plus intenses et sévères que 2006 mais loin des caractéristiques d’août 2003.

Durant les premières semaines d’août, on observe plus de 5000 passages aux urgences pour pathologies en lien avec la chaleur. Environ 60% de ces passages aux urgences ont donné lieu à une hospitalisation. Si l’impact est plus important chez les plus de 75 ans, toutes les classes d’âges sont concernées. Durant cette même période 4 cas d’accidents du travail mortels pouvant être liés à la chaleur ont été notifiés à Santé Publique France par l’Inspection Médicale du Travail.

Environ 1500 décès en excès ont été observés, soit une surmortalité de 15,0 %. Les 75 ans et plus représentent plus de la moitié des décès.

La prévention de l’impact de la chaleur doit encore être améliorée sur l’ensemble de la période estivale et renforcée pendant les canicules.

Source : Santé publique France

 

Ma Santé 2022

Le plan santé « Ma Santé 2022 » annoncé par le Président de la République, la Ministre de la Santé et la Ministre de l’Education le 18 septembre 2018 a mis l’accent sur le décloisonnement de notre système de santé.

Cette volonté décloisonnement s’exprime via des mesures clés : le virage de la tarification à l’activité vers une tarification orientée vers les parcours de soins, la création de 400 postes de médecins généralistes à exercice partagé ville/hôpital, le recentrage des hôpitaux de proximité via une labellisation spécifique, la création des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ainsi que la création de 4000 postes d’assistants médicaux et du métier d’infirmier de pratique avancée

Le Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) commente : « C’est un discours politique révolutionnaire. [Le président] a souligné le vrai problème sur l’accès aux soins, la répartition des tâches, les maisons médicales de garde, les soins non programmés. Dont acte ! Il relance la permanence des soins, c’est inespéré concernant les urgences. »

Du côté des étudiants, plusieurs organisations représentatives, telles que l’ANEMF, les syndicats d’internes et de jeunes praticiens ont globalement salué le plan, tout en pointant plusieurs points de vigilance ou d’inquiétude.

L’une des mesure phares de ce plan, à savoir la suppression attendue du numérus clausus et de la PACES a été applaudie, même si le futur système de sélection reste flou. Les représentants d’étudiants pointent notamment le risque d’une sélection dissimulée et répartie en plusieurs examens étalés dans le temps, sur des critères encore à définir.

Sources : Ministère des Solidarités et de la Santé / Le Quotidien du médecin

Le système d’approvisionnement des médicaments en tension

Depuis plusieurs années, la France, ainsi que beaucoup de pays de l’OCDE, fait face à des situations récurrentes et de plus en plus fréquentes de ruptures de stock et de tensions d’approvisionnement concernant les médicaments et les vaccins.

Ces situations de pénuries peuvent conduire à des pertes de chances pour les patients et mettent en tension la confiance déjà précaire dans notre système de santé.

Malgré la présence en France d’un arsenal juridique solide et fortement renforcé au cours des six dernières années, la réglementation ne permet pas d’agir sur l’origine des ruptures lorsque celles-ci interviennent en amont de la distribution du médicament, particulièrement si la décision émane d’une instance hors UE.

Ce constat de perte d’indépendance sanitaire française et européenne a été soulevé par le sénateur Jean-Pierre Decool qui a de fait rédigé un rapport mettant en lumière cette situation et proposant des propositions pour y faire face.

Source: Société Française de Santé Publique

 

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Actualités – Septembre 2018

2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Rapport de l’ONU sur la faim dans le monde :

Selon le rapport sur « l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2018 » publié le 11 septembre 2018, de nouvelles preuves montrent que la faim dans le monde continue d’augmenter depuis ces trois dernières années. Cette augmentation témoigne d’une régression de la situation par rapport à celle enregistrée il y a dix ans.

821 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim (soit une personne sur 9) et >150 millions d’enfant souffrent de retard de croissance, menaçant l’objectif Faim Zéro d’ici 2030.

La situation s’aggrave en Amérique Latine et en Afrique, et la baisse rapportée sur le continent Asiatique se voit ralentir.

Selon le rapport annuel de l’ONU, les variations climatiques qui compromettent la production des cultures importantes seraient en cause ainsi que les conflits et les crises économiques.

De l’autre côté, l’obésité dans le monde augmente (1 personne sur 8 touchée). Le coût élevé de la nourriture saine ainsi que les adaptations physiologiques au manque de nourriture permettent d’expliquer la vulnérabilité des familles confrontées à l’insécurité alimentaire.

Un renforcement des actions visant la stabilité des systèmes alimentaires et l’adaptation des populations est donc nécessaire pour atteindre l’objectif de Faim Zéro en 2030.

Sources : OMS

Ëpidémie de dengue à la Réunion :

Plus de 490 cas ont été confirmés sur l’île depuis le 1er janvier 2018 avec une propagation inhabituelle pendant l’hiver austral.

La population locale n’est pas immunisée contre la dengue (seulement 3,1% de la population) et les conditions météorologiques actuelles sont propices au développement des vecteurs.

La dengue est une arbovirose, c’est à dire une maladie infectieuse transmise via un arthropode, ici le moustique. Ce moustique est du genre Aedes et pique de jour. Elle entraine le plus généralement une fièvre élevée et des douleurs articulaires diffuses pouvant être violentes. Dans des cas rares, elle provoque des hémorragies sévères pouvant causer le décès.

Il n’existe pas de traitement curatif ni de vaccin.

Il est donc recommandé pour les populations locales de porter des vêtements couvrants et d’appliquer du répulsif sur les zones découvertes et sur les vêtements. Il est également conseillé de munir les lieux de vie (fenêtres, portes, lits) de moustiquaires.

Sources : Santé Publique France // Inpes // InVs

Grande concertation nationale de l’ANEMF :

Courant Septembre, le gouvernement annoncera la Stratégie de Transformation du Système de Santé (STSS), pour des mesures législatives courant 2019.

A cette occasion, on y retrouve parmi les 5 axes, un axe portant sur la Formation et les Ressources Humaines dans lequel on retrouve une réforme à l’entrée au sein des études de santé et une “réflexion sur le Numerus Clausus”.

De part sa portée, cette réforme aura des conséquences certaines sur la formation des étudiants, la construction du projet professionnel ainsi que sur la démographie médicale. Cette réforme a donc un impact sur le Système de Santé au sens large.

Suite à cela, l’ANEMF lance sa Grande Concertation Nationale dans le but d’anticiper et de réfléchir aux modalités de ces changements structuraux profonds de la 1ère année commune.

Un sondage public est disponible sur leur site (jusqu’au 17 septembre)

Des groupes de travail physiques (lors du congrès de l’ANEMF) et dématérialisés auront également lieu

Ces réflexions seront suivies au mois d’octobre et novembre par des Assemblées générales et locales .

Sources : ANEMF

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Actualités – Juillet 2018

2015 11 24 News

Actualités en santé publique :

Polio :
Un cas de polio a été confirmé le 26 juin en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ce pays avait été déclaré comme ayant éradiqué cette maladie en 2000, mais certaines régions et communautés présentent un faible taux de vaccination : 61% dans la province en question. Il ne s’agit cependant pas d’une forme sauvage mais un poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale (PVDVc). Deux autres enfants ont également été reconnus comme porteurs au sein de la même communauté. Une réponse anti-épidémie a été lancée pour surveiller la transmission et rattraper les vaccinations. Pour rappel, la polio n’était encore présente qu’en Afrique jusqu’à maintenant : endémique dans 3 pays (Afghanistan, Nigeria et Pakistan) et en épidémies ponctuelles dans 4 autres (Congo, Syrie, Somalie et Kenya).
Sources : Global Polio Eradication Initiative // OMS international // OMS Pacifique occidental

Rougeole en France :
Après le pic épidémique d’avril 2018, l’incidence se stabilise avec en moyenne 50 cas hebdomadaires déclarés. Au 24 juin 2018, 2567 cas ont été déclarés depuis le 6 novembre 2017, début de cette nouvelle vague épidémique. La Nouvelle Aquitaine reste la région la plus touchée, malgré une baisse des nouveaux cas, et déplore récemment un deuxième décès parmi les trois de 2018. La rougeole reste potentiellement très grave puisque 88 % des cas de rougeole sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés, principalement chez les moins de 1 an, et entraine l’hospitalisation de 22% des cas déclarés.
Sources : Santé Publique France

Fin des ECNi :
Trois ans après la réforme des épreuves classantes nationales d’entrée, celles-ci sont à nouveau remaniées. Les ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal ont ainsi annoncé que le concours de fin de 6° année sera remplacé par trois notes : un examen en fin de 5e année qui valide les acquis, un examen en fin de 6e année plus axé sur les aspects cliniques, avec par exemple des épreuves en simulation, et le parcours. Tout ceci sera intégré pour aboutir à un système de « matching » qui déterminera l’affectation des internes. Cette nouvelle réforme concernera les étudiants débutant leur externat en 2019.
Sources : Ministère de la santé : Discours de Mme Buzyn / Dossier de presse // Anemf

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Editorial de la présidente – Bulletin 37

Sara corbin

 

Ce bulletin est l’occasion de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux co-internes issus des ECNi 2018. Le CLiSP est heureux de vous recevoir à l’occasion du 10ème séminaire d’accueil des nouveaux internes (SANI), une expérience toujours enrichissante pour les plus jeunes comme les moins jeunes. A ce titre, je tiens à remercier tous les internes qui se sont impliqués et qui ont travaillé dur à la construction de la 10ème édition de ce séminaire.

 

Ce bulletin est aussi l’occasion de réaffirmer la volonté forte du CliSP de créer du lien entre les internes de toute la France et de toutes les promotions, à travers ses divers séminaires, la représentation au sein de chaque subdivision, et la mise en place très prochainement d’un système de parrainage entre internes. Un grand merci au collège et à tous les internes impliqués sur ces différents projets, sans qui tout ceci ne serait possible.

 

Enfin ce bulletin est l’occasion de vous présenter notre nouveau bureau, dynamique et motivé, qui a bien l’intention de travailler dans la continuité de l’ancien, intelligemment mené par Sylvain Gautier, qu’on ne peut que remercier pour son implication à toute épreuve pour le CLiSP et l’avenir de notre spécialité.

 

La médecine de santé publique, un choix audacieux

Chers néo-internes,

Si vous lisez ces lignes aujourd’hui c’est que vous avez fait un choix audacieux, qui vous a sûrement tenu éveillé de longues heures le soir, à vous demander s’il était judicieux. Judicieux d’opter pour une spécialité si éloignée de tout ce que vous avez connu jusqu’à présent ?

Mais regardez autour de vous, échangez avec vos voisins, vous vous rendrez compte que vous êtes entourés de gens aux parcours de vie passionnants, ayant choisi de sortir des sentiers battus pour s’aventurer dans des voies inconnues qui reflètent leur curiosité, et qui, comme vous, espèrent que cette piste soit la bonne.

Si vous vous reconnaissez dans ces quelques lignes, rassurez-vous, vous êtes ici à votre place.

La médecine de santé publique, une spécialité enivrante mais exigeante

La santé publique est par bien des aspects enivrante : les possibilités semblent infinies et les perspectives toujours passionnantes.

 

On pourrait la comparer à une mer, calme, dont les vagues viennent s’échouer l’une après l’autre à vos pieds, laissant derrière elles une écume blanche, une odeur iodée et dont le simple bruit, vague après vague est apaisant.

 

A première vue, cette mer impressionnante de par son étendue jusqu’à l’horizon, de par sa profondeur impalpable, peut faire peur. On a du mal à y définir un chemin, ou va-t-on ? Ne va-t-on pas s’y noyer ?

 

Puis on baisse les yeux, et c’est là qu’on les voit, ces petites vaguelettes cassant régulièrement la ligne de l’eau pour venir nous lécher les pieds. Chaque vague apporte une nouvelle idée, une nouvelle perspective. Les combinaisons sont infinies. C’est alors qu’on croit avoir découvert le secret de la mer, qu’on se sent enivré et transporté par la beauté du paysage, et tous les possibles qu’il représente. Quel sentiment de liberté !

 

Mais il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Tout marin a appris la leçon à ses dépens. Tout comme la mer, la santé publique est exigeante, elle nécessite le développement de compétences nouvelles qui vous permettront de naviguer à travers ses eaux agitées. Et parfois, alors qu’on traverse une tempête, épuisé par les vents et la houle, on s’interroge sur le chemin à prendre pour rejoindre la côte : a-t-on fait le bon choix ?

 

Mais, une fois la terre ferme regagnée, le vent tombé et le calme retrouvé, on ne peut s’empêcher de contempler à nouveau, la mer, admiratif des sensations qu’elle procure et du sentiment d’appartenance que l’on ressent lorsqu’on la navigue. Appartenance à un tout, démesurément plus grand que nous, lien indescriptible avec la vie qui nous entoure.

 

On est tout petit devant l’immensité de la mer, mais on y est à sa place, et notre rôle est d’autant plus important que nous ne naviguons pas seul.

La médecine de santé publique, mais qu’est-ce finalement ?

Tous ces jolis mots, c’est bien, mais vous vous interrogez probablement toujours : qu’est-ce finalement que la médecine de santé publique ?

La médecine de santé publique s’évertue à prendre en compte la santé dans sa globalité, à prendre du recul sur le microcosme du soin pour voir le tableau plus complet de la santé, dans toutes ses intrications avec les autres aspects de la vie des individus et des populations.

Ceci nécessite une prise en compte de la complexité des schémas de vie. Le médecin de santé publique se retrouve donc à l’interface de deux mondes : le monde du soin et celui de la santé publique. Il est le maillon qui permet de relier ces deux paradigmes opposant l’individu à la population, la prise en charge de la maladie à la prise en compte des chemins de vie. Le médecin de santé publique est essentiel à l’articulation de ces mondes qui communiquent si peu et qui pourtant ont tellement à s’apporter.

Bienvenue dans une année charnière

Pour conclure je dirais que vous êtes aujourd’hui à l’orée d’une année charnière dans votre vie.

Année pendant laquelle vous allez découvrir de nouvelles disciplines et vous découvrir, très probablement, de nouvelles passions.

Année pendant laquelle vous allez vous sentir enivré par la liberté intellectuelle que procure l’apprentissage de la santé publique.

Mais aussi, année pendant laquelle vous allez sûrement douter de vos choix. Rassurez-vous, le doute est partie intégrante du processus. Et si vous vous interrogez, vous n’êtes sûrement pas le seul, n’hésitez pas à explorer ces doutes et à les partager.

Enfin, vous êtes à l’orée d’une année au cours de laquelle vous allez vous sentir connecté au reste du monde, à l’être humain, à l’environnement, à la vie.

En tout cas, c’est tout ce que je vous souhaite !

Bienvenue !

 

Sara Corbin, présidente du CliSP 2018-2019

Fin de mandat et 30 ans du CliSP : « on fait l’bilan, calmement »…

Un an déjà ! Un an c’est long mais c’est aussi court quand on voit tous les chantiers qui ont été lancés (nouvelle identité visuelle de l’association, rénovation du site internet, vidéos de médecins de santé publique) et les nouvelles problématiques, en lien avec le DES de santé publique, qui émergent (mise en œuvre de la R3C, difficulté d’accès aux M2, etc.). Nous aurons eu à cœur, à nouveau durant ce mandat, de défendre vos intérêts au plus près de vos besoins et de vos réalités, aidés de vos représentants. Ces représentants, désormais présents dans chaque subdivision, que l’on souhaite encore plus opérationnels et investis dans leur rôle de relai d’information entre vous et votre association représentative. Une association qui fête (déjà !) ses 30 ans. Nous aurons l’occasion, durant ce CliSPro, de célébrer cette date anniversaire comme il se doit, entourés de ceux, co-fondateurs, anciens présidents et membres d’honneur, qui ont œuvré ces dernières années en son sein.

 

Un CliSPro très « pro »

 

Nous avons fait le choix cette année de renommer les « Journées du CliSP » en « CliSPro » afin d’affirmer la spécificité de cette événement qui, en complémentarité d’autres évènements (SANFI, séminaires régionaux, etc.), se veut résolument tourné vers le monde professionnel. En effet, nous sommes issus d’un parcours initial où la réflexion autour de la carrière professionnelle ne prend pas toujours la même forme et n’a pas le même poids que pour nos confrère(sœur)s clinicien(ne)s. Les différents milieux dans lesquels nous évoluons et au sein desquels nous serons amenés, en tant que médecins de santé publique, à exercer nous poussent à nous questionner sur de nombreux aspects de notre carrière et à l’anticiper un tant soit peu. Il ne s’agit pas pour autant de devenir un fin stratège en la matière et de tout planifier en amont, car la santé publique est un domaine parfois imprévisible où les opportunités nécessitent une certaine souplesse, mais de prendre conscience de cette dimension afin d’optimiser son parcours et d’éviter certains écueils. Nous espérons que le programme de ce CliSPro répondra à certaines de vos attentes en la matière !

 

Mise en œuvre de la R3C et vigilance

 

On l’a dit, et on le redit, cette année aura été l’année de toutes les attentions vis à vis de la réforme du 3e cycle des études médicales. Mainte fois reportée, et toujours contestée, cette réforme entrera bien en application à la rentrée 2017. Malgré nos efforts et les avancées théoriques obtenues, en matière d’accompagnement de l’interne et de formation, nous restons préoccupés par sa mise en œuvre effective dans les subdivisions et les conséquences réelles que cette réforme aura sur votre formation. En effet, si les textes officiels, dont notre maquette, vont dans le sens de l’évolution de notre spécialité avec une ouverture sur de nombreux domaines et la reconnaissance de notre niveau d’excellence, nous veillerons à ce qu’en pratique cela n’engendre pas de difficultés pour les internes. Que ce soit des difficultés liées aux interprétations locales de la réforme, aux agréments et choix des terrains de stage, à l’offre de formation locale et nationale, à la validation des phases ou encore à l’accès et à la réalisation des FST, de l’option « administration de la santé » ou encore des diplômes complémentaires (M1 et M2, D.U, etc.), le CliSP restera vigilant et sera attentif aux informations qui nous parviendront. Il nous paraîtrait inadmissible qu’une réforme sensée apporter une amélioration de notre formation s’avère être délétère pour des internes de santé publique. En ce sens, nous avons besoin de vous pour nous tenir informé de votre réalité et des difficultés potentielles qui pourraient survenir dans ce cadre !

 

Nouvelle équipe gouvernementale : la santé publique « en marche » ?

 

« La santé publique, c’est politique ! ». Voici une phrase entendue au SANFI 2017 de Nantes qui résonne pour beaucoup d’entre nous, surtout en cette période de changement de l’équipe gouvernementale. Si nous avons évité « le pire », nous ne sommes sans doute pas au bout de nos peines en terme de santé, notamment en matière d’impact des politiques promises sur les différents déterminants de la santé et de creusement des inégalités sociales de santé. La santé aura été en bonne place des débats qui ont rythmé cette présidentielle et certains acteurs de santé publique ont saisis l’occasion pour faire entendre leur voix (positions de la FNES et de la SFSP, entres autres). Quel que soit, ou sera, notre lieu d’exercice et nos missions, le politique aura toujours un impact, direct ou indirect, sur les sujets que nous aurons à traiter. Il faut à l’inverse que nous aussi ayons une influence sur ce politique, quelle que soit l’échelle, pour assurer notre mission principale qui est de garantir et protéger la santé des populations, dans toutes ses nombreuses dimensions.

 

Je termine donc ce dernier édito par cette note politique, et aussi artistique (cf. plus bas), puisque qu’il faut saisir les occasions de ce genre quand elles se présentent.

 

Soyez passionnés ! Soyez engagés ! Soyez excellents, car le job le nécessite !

 

Bon CliSPro et surtout bonne continuation (et vive le CliSP) !

Laetitia Satilmis, présidente du CliSP 2016-2017

Editorial du président – Bulletin 36

2017 SylvainGautier

Nous voilà arrivés aux termes d’une riche année universitaire pour les internes de santé publique et le CliSP. Le chapitre qui s’ouvre aujourd’hui est celui du CliSPro, notre évènement professionnalisant, qui chaque année nous permet, en quelque sorte, de nous introspecter et de penser à demain. Il est, tout à la fois, l’instant du bilan et celui d’un nouvel élan.

Médecin de santé publique : trouver sa voix

Prosaïquement, le CliSPro se propose, en effet, de nous préparer à l’entrée dans le « grand monde », celui de l’exercice professionnel plein et entier. Nous le savons, le chemin est jonché d’obstacles, le saut est angoissant, parfois on aimerait avoir déjà franchi le cap jusqu’à ce que nos aînés nous disent regretter ce temps d’insouciance… Quoi qu’il en soit, ne tuons pas le temps mais essayons, dès à présent, de trouver notre voie.

Cette année, nous souhaitions nous arrêter sur la manière dont le médecin de santé publique participe à la communication en santé. Entre les situations de crise sanitaire et les messages de prévention, les exemples sont légion en la matière mais les ressources et la formation limitées. Pourtant, en aide à la décision, nous serons amenés à conseiller, vulgariser, plaider et parfois même communiquer nous-mêmes, auprès de décideurs, de communautés ou de populations. Quelle est alors notre responsabilité ? Comment construire un message evidence-based ? Jusqu’où aller et comment ne pas être néfaste dans ce que l’on dit et la manière dont on le dit ? Finalement, comment délivrer une information claire, loyale et appropriée à une échelle populationnelle plutôt qu’individuelle ?

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Créer sa boite pendant l’internat

Vincent BagotJe suis Vincent-Dozhwal BAGOT, Interne de Santé Publique en 8ème semestre à Rennes. Si je suis dans cet article, c’est que j’ai trouvé LE débouché qui me plait actuellement parmi les dizaines que permettent notre merveilleuse spécialité et que j’aimerais partager à ceux qui ont des doutes sur leur futur.

Ma passion c’est l’informatique depuis tout petit. J’ai passé beaucoup de temps à créer des sites web, des jeux vidéos, faire du montage, bidouiller, etc… Les outils numériques ont l’avantage de permettre de concevoir des choses avec très peu de moyen et c’est gratifiant.

J’ai choisi la médecine un peu par hasard. Après un redoublement (bon pour être précis, redoublement de redoublement) de 6ème année car je ne trouvais de spécialité qui me motivait, quelqu’un m’a dit après avoir senti ma passion de l’informatique : « Pourquoi tu ne fais pas santé publique ? ». Au départ, J’avais comme image de la santé publique uniquement les cours de LCA et de responsabilité médicale, pas de quoi rêver mais j’ai depuis changé d’avis ! Et j’ai dit à cette personne « Pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ? ».

J’ai ensuite choisi Rennes pour la proximité avec Paris, l’EHESP et ma famille. J’ai validé un master 2 « Modélisation et traitement de l’information bio-médicale et hospitalière » dispensé par le Pr Cuggia.

Créer son entreprise : Pourquoi ?

Entreprendre, c’est une histoire de choix et d’envie. Choisir de sortir du cocon chaud et rassurant du salariat. C’est avoir envie de donner vie à ses idées et savoir chaque matin pourquoi on se lève. C’est pouvoir choisir de travailler chez soi, en Polynésie, en co-working à Paris entouré de gens stimulant ou dans ses propres locaux. C’est avoir l’occasion de rencontrer les gens qui décident vraiment.

Cela permet de se donner les moyens de faire avancer les projets plutôt que simplement les imaginer. C’est une vision bien différente de celle de l’employé qui globalement fait ce qu’on lui demande.

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Une expérience de stage à l’étranger

Un stage de master 2 à la Technische Universität Berlin

Paul NeveuxEn 2014, j’ai intégré le Master of Public Health de l’EHESP (Ecoles des Hautes Etudes en Santé Publique) où les cours sont délivrés en anglais dans un environnement très international. La maquette inclue quatre mois de cours à temps plein et un stage à réaliser dans la structure de notre choix, sous réserve d’acceptation par la directrice du master.

Dans un premier temps, j’ai démarché différentes structures d’accueil faisant partie du réseau de l’école, mais sans succès.

C’est finalement lors d’un cours sur la rémunération de l’activité hospitalière et les GHM (Groupes Homogènes de Malades) en Europe que j’ai rencontré Wilm Quentin de l’unité Management de la santé de la Technische Universität à Berlin. Je l’ai sollicité à la fin de son intervention en vue d’effectuer mon stage de master dans son unité.

Mes objectifs en partant à Berlin étaient simples. Je voulais intégrer une équipe de recherche appliquée pour explorer cet aspect de la santé publique que je connaissais peu et pourquoi pas par la suite enchaîner sur une thèse ; mettre à l’épreuve mes capacités à évoluer dans un environnement international ; interagir au quotidien en anglais et/ou allemand, et enfin, profiter des joies de la vie berlinoise !

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Bulletin 37 – Octobre 2018

Vous trouverez ici le numéro 37 du Bulletin du CliSP dont la parution a lieu à l’occasion du SANI des 15-16 octobre 2018, à Paris.

Au programme de ce numéro :

  • Éditorial du Président
  • Retour sur le CliSPro et le CAISP 2018
  • Retour sur les rencontres de Santé Publique France – focus économie de la prévention
  • Retour sur la consultation du CliSP aux généraux de bioéthique
  • Retour sur l’université de Besançon
  • Entretien avec William Dab
  • Interview du Dr. Gayard, médecin de santé publique et directrice d’une maison d’édition
  • Euronet MRPH : le mot de l’équipe française

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Bulletin 36 – Juin 2018

Vous trouverez ici le numéro 36 du Bulletin du CliSP dont la parution a lieu à l’occasion du CliSPro des 27-28 juin 2018, à Paris.

Au programme de ce numéro :

  • Éditorial du Président
  • Interviews : Morgane Lannes, Icone Médiation Santé
  • Entrepreneur d’Intérêt Général : Sébastien Cossin
  • Stage à l’étranger : Paul Neveux
  • Créer sa boîte : Vincent-Dozhwal Bagot
  • Lecture : Le principe de prévention : le culte de la santé et ses dérives
  • Euronet MRPH : le mot de l’équipe française

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