Mise en ligne des communications du Congrès ADELF-SFSP 2017

L’Association des épidémiologistes de langue française (Adelf) et la Société française de santé publique (SFSP) ont organisé un congrès conjoint à Amiens les 4, 5 et 6 octobre 2017. Au programme, un ensemble de problématiques actuelles qui traversent le champ de la santé publique et questionnent les rapports entre connaissances et pratiques en santé.
Comment apprécier les besoins de santé ? Que sait-on de l’état de santé d’une population ? Quels en sont les principaux déterminants ? Peut-on agir dessus et comment ? Comment évaluer l’efficacité, l’équité et l’efficience des actions, programmes et politiques de santé ? Comment organiser la pluridisciplinarité ?
Contribuer à répondre à ces questions est essentiel. Face aux évolutions épidémiologiques, démographiques, technologiques et à la conjoncture économique, il devient toujours plus crucial de faire un meilleur usage des ressources dans le respect des valeurs qui fondent la santé publique. En matière d’intervention, ceci conduit à identifier, analyser et diffuser les actions de terrain efficientes qui peuvent s’avérer exemplaires et qui constituent des « expériences » pouvant être utiles pour constituer un savoir.
Le congrès a réuni plus de 600 chercheurs, experts et acteurs en santé publique qui ont contribué à répondre à ces questions essentielles.
Retrouvez toutes les communications du Congrès Adelf-SFSP d’Amiens sur le mini-site dédié : www.adelf-sfsp.fr
EPICLIN 12 / 25emes Journées des statisticiens des CLCC – 30, 31 mai et 1 Juin 2018 – Nice
MAJ 06/03/2018 : Mise en ligne du programme définitif

ÉPIDÉMIOLOGIE CLINIQUE ET BIOSTATISTIQUE : LE CONGRÈS DES CHERCHEURS ET PROFESSIONNELS FRANCOPHONES
La 12ème Conférence Francophone d’Epidémiologie Clinique (EPICLIN) et les 25èmes Journées des statisticiens des Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) co-organisées par le CHU de Nice et le CLCC Antoine Lacassagne se dérouleront les 30, 31 mai et 1 Juin 2018 à Nice.
Organisées conjointement, la conférence EPICLIN et les Journées des statisticiens des CLCC réunissent des épidémiologistes, des statisticiens et des cliniciens investis dans le champ de la recherche clinique et des biostatistiques, que leur thématique d’application se situe dans le domaine de la cancérologie ou dans tout autre domaine. Il s’agit d’un moment privilégié d’échanges de connaissances permettant de faire un état des lieux sur les méthodes et les travaux récents dans les domaines de l’épidémiologie clinique. Le congrès s’appuie sur un réseau de chercheurs francophones avec notamment une participation active depuis plusieurs années de congressistes venant des pays du sud.
Un séminaire de formation post-congrès sur les méta-analyses en réseau sera organisé le vendredi 1er Juin de 14h à 16h (inscription gratuite).
Informations et inscriptions : epiclin2018.congres-scientifique.com
Vous pouvez bénéficier de l’inscription au tarif préférentiel jusqu’au 8 avril 2018.
Colloque Vieillir en santé – 16 janvier 2018 -Dijon
Ne manquez pas le colloque Vieillir en santé organisé par l’Onaps et le PRN Sport Santé Bien-Être le 16 janvier à Dijon !
Experts scientifiques, élus, acteurs de terrain se réuniront autour du professeur Daniel Rivière, Service d’exploration de la fonction respiratoire et de médecine du sport, Clinique des voies respiratoires au CHU de Toulouse et auteur du rapport « Dispositif d’activités physiques et sportives en direction des âgés » de 2013, l’invité d’honneur de cette journée.
Cours d’initiation à la recherche par Bibliotèque de santé
Cours international d’initiation à la recherche : de la méthode à la publication
Toulon (France), du 29 au 31 janvier 2018
Notre objectif est d’initier aux méthodes servant à réaliser des travaux de recherche en santé et à les publier dans une revue scientifique à comité de lecture.
Avec les acquis de cette formation, les participants pourront comparer des pratiques professionnelles, évaluer des modes de traitement ou d’intervention en santé, mesurer des fréquences de maladies ou d’exposition, comparer des variables sur un échantillon, mettre en oeuvre des tests statistiques courants, réaliser une thèse ou un mémoire d’un bon niveau scientifique, etc.
Contenu du cours
- Généralités sur les méthodes de la recherche en santé ;
- Création d’un formulaire électronique d’enquête et de saisie de données sur Epi-info version 7.2, logiciel gratuit du Center for disease control and prevention – Atlanta – USA (2014), création d’une base de données d’enquête transférable sur Excel ;
- Analyse statistique appliquée sur une base de données avec Epi-info, initiation aux tests statistiques courants ;
- Méthodes et conseils pour la rédaction et la publication d’un article ou d’un rapport scientifique.
Ce cours sera animé par le Dr Georges Borgès Da Silva, spécialiste de santé publique, concepteur du moteur documentaire des professions de santé Bibliothèque de santé et rédacteur associé de la revue Santé Publique.
Ouverture du concours de recrutement des médecins-conseils 2018
La CNAMTS organise en 2018 un nouveau concours pour recruter ses futurs médecins-conseils et propose 110 postes sur l’ensemble du territoire.
LES MISSIONS DU MEDECIN CONSEIL
Un métier aux multiples facettes :
- Etre en relation avec les assurés
- Accompagner les professionnels de santé en ville et à l’hôpital
- Contrôler l’activité des établissements de soins, des professionnels de santé et des patients
- Intervenir dans l’offre de services en santé
Actualités – Octobre 2017

Actualités en santé publique :
Tiers payant généralisé : Initialement prévu pour décembre 2017, la mise en place du tiers payant généralisé obligatoire a été repoussé. Suite aux rapports rendus par les organismes d’assurance maladie obligatoires et complémentaire et par l’IGAS, Agnès Buzyn a annoncé que la réforme était repoussée pour des raisons de faisabilité technique. Le tiers payant généralisé est déjà en place pour les femmes enceinte, les patients en ALD et certains patients précaires depuis janvier 2017. Il est possible pour le reste des patients, mais n’est pas une obligation. Il n’y a pas nouvelle date annoncée et l’IGAS envisage le remplacement de de l’obligation par un dispositif d’incitation. Affaire à suivre donc… Rapports
Madagascar : L’incidence de la peste et le nombre de patients hospitalisés est en baisse depuis mi-octobre. La période d’endémie s’étale habituellement jusqu’en avril, les mesures de lutte seront donc maintenues quelle que soit l’évolution. L’OMS apporte son appui en terme d’approvisionnement en antibiotiques et de coordination sur le terrain. Des mesures renforcées de dépistage en sortie du territoire ont été mises en œuvre à l’aéroport international d’Antananarivo et les pays ayant des échanges important avec Madagascar se tiennent prêts à affronter une éventuelle épidémie : sensibilisation de la population à la peste, amélioration de la surveillance de la maladie, pré-positionnement d’équipements et de fournitures… Sur la base des informations disponibles et des mesures de riposte mises en œuvre à ce jour, l’OMS estime que le risque de poursuite de la propagation de la flambée au niveau national reste élevé. Bulletin d’information – Dernier rapport de situation (eng)
One Health : Le Programme conjoint européen (EJP) « One Health », coordonné par l’Anses et qui regroupe plus de 40 partenaires de 19 Etats membres, a été retenu par la Commission européenne et démarrera le 1er janvier 2018. Par son implication dans la conception et la mise en œuvre de ce projet, l’Anses contribue à la construction européenne pour l’expertise et à l’acquisition de connaissances nouvelles dans les domaines des zoonoses alimentaires, de la résistance aux antibiotiques et des risques émergents. Le concept international « One Health, une seule santé » reconnait que la santé humaine est étroitement dépendante de la santé des animaux et de l’environnement, et que les contaminants qui, via l’alimentation notamment, affectent la santé humaine, la santé animale et l’environnement sont intimement liés. Communiqué de presse
PNNS 3 : L’évaluation réalisée par l’IGAS du 3è Programme national nutrition santé et du Plan obésité a souligné la contribution de ces plans à la prise de conscience du rôle fondamental de la nutrition et de la sédentarité dans l’émergence de certaines pathologies, mais elle en reconnait les limites, aujourd’hui manifestes. La mission invite donc à une refonte complète du programme pour en faire une action grand public de promotion de la santé, centrée sur quelques messages clés et sur les populations vulnérables (enfants et jeunes, populations précaires, personnes âgées isolées). Le prochain Plan devra donner une priorité effective à la réduction des inégalités sociales de santé et prendre en compte les apports des sciences sociales ainsi que le savoir-faire des acteurs locaux. (Rapport) Vous pouvez également consulter le Point de vue de François Baudier à ce sujet et à propos du déroulement des États généraux de l’alimentation à venir.
Consultations publiques en cours : Stratégie nationale de santé et Etats généraux de l’alimentation
Meeting d’hiver d’EuroNet MRPH 2017 – Young Public Health in Europe
Un an au CliSP
Voilà que s’achève une année supplémentaire de la vie du CliSP. L’heure du bilan approche et le bureau va être renouvelé à l’issue du CliSPro. Certains de ses membres ont bien voulu se prêter au jeu des questions/réponses et décrire leur mandat. L’occasion, donc, pour la rédaction de revenir sur un an de travail de l’équipe au service de tous les internes de santé publique.
L’engagement associatif
La santé publique est une spécialité médicale qui confine, comme beaucoup d’autres, au don de soi. En ce sens, il apparaît naturel pour un interne de santé publique d’évoluer dans le monde associatif qui, par essence, est celui du bénévolat. Pourtant, on ne s’improvise par “bénévol” et il est nécessaire de disposer de qualités particulières, ne serait-ce que les aptitudes relationnelles permettant de travailler en équipe. Les membres du collège autant que ceux du bureau ont notamment su faire preuve, tout au long de cette année universitaire, d’abnégation et de dévouement. Il en faut, c’est indéniable, pour agir dans le milieu associatif, troublé par les contingences de toute sorte. On ne s’engage pas pour les autres par hasard.
Par ailleurs, parce qu’il devra souvent mener des projets, convaincre et entraîner les énergies, le médecin de santé publique doit pouvoir dialoguer, fédérer et manager. Ces qualités s’appréhendent dans le contexte associatif. Mieux, participer à la vie d’une association permet de développer des compétences que notre formation ne permet pas toujours de saisir et qui, pourtant, constituent un réel atout pour son futur professionnel. Encadrer une équipe dans laquelle chacun s’investit selon ses moyens, ses envies, avec une intensité variable, tenir compte des exigences des uns et des désaccords des autres, gérer les contraintes d’emploi du temps, faire en sorte que tous trouvent leur place : la vie associative ressemble vite à celle d’une mini-entreprise. Bien entendu, les apports varient selon le poste occupé et les projets ne manquent pas pour que chacun puisse trouver sa juste place.
Françoise Schaetzel, conseillère déléguée au suivi de la qualité de l’air de la métropole de Strasbourg
Haut fonctionnaire, médecin de santé publique, Françoise Schaetzel est également conseillère municipale à la ville de Strasbourg et conseillère de l’Eurométropole déléguée « au suivi de la qualité de l’air ». Elle accepte pour nous de revenir sur quelques aspects de son (vaste) parcours professionnel.
S.G. : Bonjour Madame. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
F.S. : Je suis actuellement dans la haute fonction publique d’Etat, chargée d’évaluation de politiques de santé et cela depuis maintenant 10 ans. Mon activité professionnelle initiale est celle de la médecine générale : j’ai exercé plusieurs années dans un quartier sensible de Strasbourg. Cette expérience de terrain a fait de moi une militante convaincue de la médecine de premier recours. Plus tard, devenue médecin inspecteur de santé publique (MISP), j’ai occupé plusieurs postes en administration de la santé, réalisant nombre d’allers-retours entre DDASS et DRASS. J’ai par la suite rejoint une direction interministérielle en charge des questions santé et pauvreté. Plusieurs années enseignante à l’Ecole nationale de santé publique (devenue désormais l’Ecole des hautes études en santé publique, EHESP, ndlr.), j’ai beaucoup travaillé sur l’évaluation des politiques de santé et c’est sans doute en partie pourquoi je me sens bien dans ma fonction actuelle.
S.G. : C’est là un questionnement récurrent des internes de santé publique que le choix (ou non) du saut statutaire. Quelles opportunités vous a apporté le statut de MISP ?
F.S. : J’ai rejoint le corps des MISP dans les années 1980. Dans une administration où la créativité et l’innovation étaient possibles, j’ai contribué à créer les premières conférences régionales de santé, qui contribuaient à introduire une démocratie sanitaire dans la définition et la mise en œuvre des politiques régionales de la santé. Mon double regard, de professionnel médical et de professionnel de santé publique, m’a toujours permis d’appréhender les sujets avec le souci du décloisonnement. C’est ainsi que j’ai pu mettre en place des programmes de santé intégrés portant tout à la fois sur la prévention, le soin, la réadaptation ou les soins palliatifs.
Bulletin 33 – Juin 2017

Vous trouverez ci-joint le numéro 33 du Bulletin du CliSP dont la parution a lieu à l’occasion du CliSPro des 28-30 juin 2017, à Paris.
Au programme de ce numéro :
- Éditorial de la Présidente
- Interview : Françoise Schaetzel, conseillère déléguée au suivi de la qualité de l’air de la métropole de Strasbourg
- SANFI 2017 : Retour sur le séjour nantais
- Vie de bureau : un an au CliSP
- Lectures : La réforme des systèmes de santé
- Euronet MRPH : le mot de l’équipe française


