Actualités en santé publique :

Alcool, problème majeur de santé publique et cause de 41 000 décès en France 

L’alcool, première cause évitable de mortalité chez les 15-30 ans, pose un défi majeur pour la Santé Publique en France. En effet, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, sa consommation dans notre pays ne diminue plus.

En février 2019, Santé publique France annonçait que sa consommation était la même en 2017 par rapport à 2013, et qu’elle causait chaque année plus de 41 000 décès, dont 30 000 hommes.

Malgré la mise en garde de l’Académie Nationale de Médecine en 2012 concernant le ralentissement de la baisse de la consommation, l’alcool séduit de plus en plus les jeunes, poussés par l’affaiblissement continu de la loi Evin sous la pression du lobby alcoolier.

Or il convient de mettre en place une action efficace et coordonnée pour lutter contre l’alcoolisation en France. Ce message est porté par les analyses convergentes de l’Académie Nationale de Médecine, l’OMS, l’INCA, la Cour des Comptes, la Haute Autorité de Santé ainsi que nombre d’associations et de spécialistes.

Source : Académie nationale de médecine

Retrait du marché des implants mammaires macro-texturés et des implants mammaires à surface recouverte de polyuréthane.

Après avoir mené plusieurs études sur le risque de lymphomes anaplasiques à grandes cellules associés aux implants mammaires et après l’apparition des premiers cas en 2011, l’ANSM a décidé, par mesure de précaution, de retirer du marché les implants mammaires texturés et les implants mammaires à surface recouverte de polyuréthane.

En effet, les investigations menées par l’agence suggèrent qu’il existe un lien entre la texturation de ces implants et l’apparition de ce type de cancer. Comme le note le groupe d’experts sollicité :

« Dans le contexte de la recommandation faite par l’ANSM d’utiliser préférentiellement des implants lisses et compte tenu des doutes émis par les professionnels de santé, il convient d’interdire le recours à la texture Biocell d’Allergan. La plus grande prudence doit être réservée aux implants mammaires de textures équivalentes et aux implants polyuréthane. Le comité ne recommande toutefois pas d’explantation préventive de ces implants texturés. »

De fait, si l’agence recommande le retrait du marché des prothèses concernées, elle ne recommande pas pour autant leur retrait à titre préventif.

Source : ANSM & INCA

Que veulent les médecins ? 

C’est la question que s’est posée le Conseil national de l’Ordre, dans le cadre du Grand débat national et de l’examen du projet de loi « Ma Santé 2022 ». Pour cela, l’Ordre a invité les médecins à prendre la parole courant février et à faire leurs propositions sur son site internet.

Au total, ce sont 3 433 médecins qui ont répondu à cette consultation, et leurs réponses s’orientent sur six axes prioritaires :

·     Réformer l’hôpital, la médecine de ville et leur coopération ;

·     Apporter des solutions aux problématiques d’accès aux soins ;

·     Mettre fin à la surcharge administrative qui pèse sur les professionnels ;

·     Réformer la formation en tenant compte des différents types d’exercice, en révisant le numerus clausus et en humanisant les études médicales ;

·     Lever les freins et inquiétudes liées à la télémédecine et au numérique en santé, en facilitant l’utilisation du DPM et en harmonisant les logiciels interprofessionnels ;

·     Replacer le médecin au cœur des décisions, en réformant notamment le rôle des ARS et en associant mieux les patients.

Source: Conseil national de l’Ordre des médecins.

 Semaine européenne de la vaccination           

Du 24 au 30 avril 2019 a eu lieu la semaine européenne de la vaccination, événement ayant pour but de rappeler que la vaccination est un enjeu majeur de Santé Publique. Dans ce cadre Santé Publique France, associée au ministère des Solidarités, ont lancé une campagne sur différents médias afin de promouvoir la vaccination.

En parallèle, Santé Publique France dévoile les premiers résultats sur la couverture vaccinale des nouveaux-nés depuis l’instauration des onze vaccinations obligatoires. Ainsi, en comparaison de la couverture vaccinale à 7 mois des nourrissons nés entre janvier et mai 2018 à celle de ceux nés entre janvier et mai 2017, on observe :

  • Une augmentation de 36,4 points de la couverture vaccinale de la 1ère dose du vaccin contre le méningocoque C.
  • Une augmentation de 5,5 points de celle du vaccin hexavalent.
  • Une augmentation de 1,4 point de la première dise du vaccin contre le pneumocoque.

L’agence souligne également que l’importance de la vaccination pour la santé des enfants (91%) et pour la protection de la collectivité (87%) progresse dans l’opinion des parents (+5 points par rapport à juin 2018).

Sources : Santé publique France et la FNES

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