Transmission des certificats de décès au CépiDc-Inserm, en cas de mort suspecte, en France, depuis 2000

2017 photo richaudeyraudE. Richaud-Eyraud*, G. Rey*
*Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc-Inserm), Le Kremlin-Bicêtre

Objectif

L’objectif de cette étude est d’évaluer la variabilité de la remontée des certificats de décès en cas de mort suspecte.

Méthodes

Les volets médicaux des certificats des décès définis comme suspects (morts violentes ou subites, décès de cause inconnue ou mal définie), survenus en France, chez les moins de 65 ans, ont été étudiés sur la période 2000-2013. Nous avons décrit les évolutions spatio-temporelles de la fréquence des décès suspects. Nous avons étudié la déclaration de réalisation d’une autopsie, ainsi que la corrélation temporelle (2000-2013) et spatiale entre les causes inconnues et les autres causes suspectes. Cette corrélation a été étudiée en Europe et une étude de validité externe a été réalisée.

Résultats

La proportion standardisée de décès de cause inconnue double au cours de la période étudiée (de 3,4% à 7,5%). Il existe une forte corrélation spatiale négative entre les proportions standardisées de décès par cause inconnue et par mort violente (ICC= -0,80). Les proportions des modalités de déclaration de réalisation d’une autopsie varient selon la cause de décès, le type de cause suspecte et selon la zone estimée d’activité des instituts médico-légaux. La distribution des données est similaire à celle obtenue sur des données externes, sauf pour les homicides.

Conclusion

Il est nécessaire d’améliorer la transmission d’informations au CépiDc-Inserm en cas de mort suspecte, notamment auprès des structures médico-légales. Ce travail souligne l’urgence du volet médical complémentaire du certificat de décès.

Mots clés : Certificats de décès. Cause de décès. Médecine légale. Autopsie. Suicide.

Elsa Richaud-Eyraud, ISP à Paris
Gagnante du CAISP 2017