2017 SylvainGautier

Le bulletin que vous tenez entre les mains est, une fois encore, en ce mois d’octobre, l’occasion d’un trait d’union. Premier numéro de l’année universitaire 2017-2018, il est d’abord un trait d’union entre un semestre d’internat qui s’achève et le suivant qui s’annonce. Il permet de poser les bases de l’année nouvelle et de réviser ses projets. C’est aussi le trait d’union entre les équipes du CliSP puisque cela fait maintenant près de quatre mois que le nouveau bureau élu est au travail en parfaite cohérence avec le mandat de Laetitia Satilmis que je remercie encore pour son engagement sans faille au service des internes et de notre spécialité.

Trait d’union entre deux périodes mais trait d’union, aussi, entre deux modes de représentation : le nouveau Collège, désormais constitué des représentants de toutes les villes de l’internat, fait exister le CliSP au plus près de tous les internes. Ce bulletin est enfin un trait d’union entre promotions. Soulignant le travail de production et de recherche des internes en formation à travers les présentations du dernier CAISP , il permet également de souhaiter la bienvenue à ceux d’entre vous qui nous rejoignent à l’issue des iECN 2017.

 Bienvenue dans le monde de la santé publique

2017 Image edito

Et quoi de mieux pour commencer l’internat que de faire connaissance avec ses co-promotionnaires ? Le CliSP vous le permet en organisant, comme chaque année, le séminaire d’accueil des nouveaux internes (SANI). J’en profite pour remercier tous les membres du Collège qui se sont investis pour en faire un événement à la hauteur de nos attentes. Moment privilégié de rencontres et d’échanges, le SANI vous permet aussi de découvrir la santé publique, vaste champ disciplinaire qu’on ne saurait réduire à une spécialité d’internat. Il y a deux ans, à votre place, je m’interrogeais encore sur la justesse de mon choix. Ai-je fait le bon ? Comment l’assumer ? Mais au fait, c’est quoi, véritablement, la spécialité de santé publique ? Si vous n’en avez pour l’heure que l’intuition, vous en aurez bientôt la conviction : c’est une spécialité formidable, grâce à laquelle tout (ou presque) est possible. Votre décision est la bonne et elle est visionnaire.

Dans un système de santé en pleines croissance et mutation, face aux enjeux du mieux-être et à l’impérieux besoin du mieux vivre, le médecin de santé publique agit et agira avec le souci du bien commun. Par son approche globale, sa connaissance approfondie des problématiques sanitaires et son positionnement à l’interface de nombreuses disciplines, il identifie et accompagne le changement comme nul autre. Le champ des possibles apparaît parfois vertigineux. Il doit, au contraire, inviter à l’humilité. Nous sommes des acteurs parmi d’autres et notre défi collectif est celui de l’excellence.

Bien plus, donc, qu’une spécialité d’internat, la santé publique est un art à elle-seule. Un art qui s’impose, qui s’apprend, qui se pratique. Un art qui s’inscrit dans un paradigme résolument différent de celui du soin : il vous faudra opter désormais pour la santé, dans son entièreté. Profitez donc de ce SANI pour vous en convaincre.

Un D.E.S remanié ?

Il est un autre sujet dont on aimerait qu’il soit bien un trait d’union et non un point-virgule. L’année qui s’annonce verra, en effet, l’entrée en vigueur de la réforme du troisième cycle. En santé publique, une fois n’est pas coutume, l’enjeu est plus important encore que dans d’autres spécialités. La structuration en phases du parcours de l’internat ne changera pas la progression qui était jusqu’alors celle des internes de santé publique. En revanche, la mise en musique de la plateforme nationale des disciplines (PND) devra ainsi permettre l’harmonisation de l’offre de formation théorique intra-D.E.S sur le territoire. Le bureau du CliSP sera vigilant à l’implémentation de la réforme dans chacune des villes de l’internat et sera aidé pour cela des membres du Collège qui dans chaque subdivision auront à cœur de faciliter les semestres de transition. Les récents échanges avec nos enseignants, au sein du Conseil National Pédagogique, rassemblant les deux collèges universitaires et les internes, sont rassurants et vont dans le bon sens.

D’ores-et-déjà, les internes de phase socle connaissent leur maquette et pourront vite se familiariser avec le référentiel de formation. En un an, il faudra également être à même de se faire une idée de son parcours d’internat et de son futur professionnel. Là encore, le CliSP répondra présent comme il l’a encore montré avec l’édition 2017 du CliSPro, journées de formation et séminaire consacrés à la construction de sa carrière post-DES, qui a été un vrai succès. En avril 2018 nous serons également amenés à nous retrouver à Bordeaux pour le séminaire national de formation des internes (SANFI) sur le thème de la prévention en santé. Le programme concocté par l’équipe bordelaise avec l’aide de leurs enseignants s’annonce déjà bien fourni et passionnant.

Bonne rentrée !

Nous le voyons, cette année sera florissante ! L’internat exigera beaucoup de votre temps mais ne doit jamais entacher votre dynamisme et votre enthousiasme. Vos talents, vos histoires personnelles variées, vos passions et vos envies font la richesse de notre spécialité. N’hésitez pas à les partager avec nous. Je vous souhaite à toutes et à tous, jeunes et moins jeunes, une excellente rentrée 2017.

Sylvain GAUTIER