Voilà que s’achève une année supplémentaire de la vie du CliSP. L’heure du bilan approche et le bureau va être renouvelé à l’issue du CliSPro. Certains de ses membres ont bien voulu se prêter au jeu des questions/réponses et décrire leur mandat. L’occasion, donc, pour la rédaction de revenir sur un an de travail de l’équipe au service de tous les internes de santé publique.
L’engagement associatif
La santé publique est une spécialité médicale qui confine, comme beaucoup d’autres, au don de soi. En ce sens, il apparaît naturel pour un interne de santé publique d’évoluer dans le monde associatif qui, par essence, est celui du bénévolat. Pourtant, on ne s’improvise par “bénévol” et il est nécessaire de disposer de qualités particulières, ne serait-ce que les aptitudes relationnelles permettant de travailler en équipe. Les membres du collège autant que ceux du bureau ont notamment su faire preuve, tout au long de cette année universitaire, d’abnégation et de dévouement. Il en faut, c’est indéniable, pour agir dans le milieu associatif, troublé par les contingences de toute sorte. On ne s’engage pas pour les autres par hasard.
Par ailleurs, parce qu’il devra souvent mener des projets, convaincre et entraîner les énergies, le médecin de santé publique doit pouvoir dialoguer, fédérer et manager. Ces qualités s’appréhendent dans le contexte associatif. Mieux, participer à la vie d’une association permet de développer des compétences que notre formation ne permet pas toujours de saisir et qui, pourtant, constituent un réel atout pour son futur professionnel. Encadrer une équipe dans laquelle chacun s’investit selon ses moyens, ses envies, avec une intensité variable, tenir compte des exigences des uns et des désaccords des autres, gérer les contraintes d’emploi du temps, faire en sorte que tous trouvent leur place : la vie associative ressemble vite à celle d’une mini-entreprise. Bien entendu, les apports varient selon le poste occupé et les projets ne manquent pas pour que chacun puisse trouver sa juste place.
En effet, l’association permet de manière générale d’acquérir des compétences variées et complémentaires : management, gestion de projet, comptabilité et trésorerie, administratif, communication, logistique, organisation d’événements, recherche de partenariat, etc. Chaque membre est certes attaché à un pôle mais peut intervenir sur un autre domaine, par curiosité ou connaissance. Et c’est en cela que réside l’intérêt de l’expérience associative : les projets se construisent grâce à la diversité des profils.
Au-delà, s’investir dans l’associatif, encore plus lorsqu’il s’agit d’une association étudiante, permet de développer son réseau et de rencontrer les acteurs clefs de son futur milieu professionnel. C’est ainsi que nombre d’internes ont pu, cette année, grâce au partenariat du CliSP avec l’agence nationale de santé publique, se présenter à des acteurs de santé publique lors des Rencontres de Santé publique France (fin mai). Nous disposions alors d’un stand dans le hall du centre universitaire des Saints-Pères, à Paris, où nous avons pu prendre de nombreux contacts ainsi que distribuer des bulletins pour nous faire connaître.
Par ailleurs, pour certains internes, peu nombreux dans leur ville d’internat, c’est une occasion unique de ne pas se sentir isolés et de faire des rencontres dans une ambiance conviviale. La réforme de la représentation des internes au sein du collège (cf. infra) permettra, sans nul doute, de faire participer tous ceux qui le désirent.
S’engager au CliSP c’est donc finalement mettre en pratique ses connaissances en parallèle de sa formation théorique mais aussi en acquérir de nouvelles, dans la convivialité, tout en développant son réseau professionnel. Loin d’être anecdotique, l’associatif doit d’ailleurs être valorisé sur un CV. Quoi de mieux que ce CliSPro 2017 pour faire passer ce message : l’expérience associative offre une très nette plus-value. De l’avis des professionnels, ce type d’investissement est très apprécié des recruteurs et révèle des traits de caractère complémentaires des autres expériences professionnelles. L’employeur potentiel y voit une personne travailleuse, investie, curieuse, sachant s’adapter à la structure et aux profils avec lesquels elle collabore.
Finalement, mettant en valeur certains traits de sa personnalité, l’expérience associative est un moyen simple de mettre en pratique ou de développer ses compétences. Exigeant polyvalence et ténacité, elle s’avère très formatrice du fait des responsabilités qu’elle confère. Et surtout, même si elle plonge parfois dans des situations relativement délicates (deadline, budget, relations humaines, etc.), l’implication associative constitue l’une des rares expériences où les souvenirs se concentrent sur le meilleur parce que tous les membres de l’équipe participent de leurs propositions pour trouver des solutions et transformer les phases de doutes en brainstorming des plus inventifs.
La réforme du troisième cycle
L’un des chantiers les plus importants aura sans conteste été celui de la réforme du troisième cycle des études médicales. Le travail avait été grandement initié par les bureaux précédents et il s’agissait cette année de boucler la maquette, de veiller à ce que les derniers arbitrages soient favorables à tous les internes.
Sur tout cela, les discussions, vives parfois mais toujours constructives et menées en bonne intelligence, ont eu lieu entre les représentants des internes et les enseignants de la spécialité mais aussi avec les syndicats d’internes, au niveau des villes comme sur le plan national. L’ISNI a reçu plusieurs fois le CliSP comme porte-voix des intérêts des internes de santé publique. Les réunions du Conseil National Pédagogique de santé publique (CNP), qui réunit les deux collèges de notre spécialité (CIMES et CUESP) et le CliSP, ont été l’occasion de préparer l’implémentation de la réforme pour la rentrée 2017.
Notre maquette est désormais publiée et les futurs internes issus des iECN 2017 commenceront leur phase socle à partir de novembre. La prochaine équipe du CliSP continuera de veiller à ce que cette réforme serve l’intérêt général et permette à tous les internes de bénéficier d’une formation de qualité en santé publique.
La nouvelle représentation des internes
La saison 2016-2017 a aussi été marquée par une réforme interne (à l’association) modifiant la représentativité au sein du collège. Désormais, ce seront toutes les subdivisions qui seront représentées. Parce que la santé publique se fait dans chaque ville, le CliSP se devait d’être au plus près de chacun des internes de la spécialité, de leur problématique et de leurs besoins.
Par soucis de souplesse, bien sûr, il sera possible de changer régulièrement le/la/les représentant(e)s de subdivision afin de s’adapter aux contraintes de chacun. L’essentiel est le dialogue de tous avec tous. Pour se faire, le CliSP compte sur l’engagement des internes de chaque ville et mobilisera un membre du bureau chargé de liaison avec les subdivisions.
De nombreux projets
Bien d’autres choses ont vu le jour ou ont été initiées cette année (nouveau logo et refonte de l’identité visuelle, redynamisation du bulletin, nouveaux partenariats, etc.). Les idées ne manquent pas et d’autres peuvent germer. Le CliSP n’attend que vous.
La présidence, par Laetitia Satilmis (ISP de Lyon)
“Il s’agit principalement de mettre en œuvre les stratégies à court, moyen et long terme qui concernent le DES de santé publique, les activités de l’association et enfin son fonctionnement. […] Le président veille à ce que tous les membres du Collège assurent leurs missions et leurs fonctions tout au long de l’année. Enfin, le président assure la représentation nationale (et internationale, notamment au sein de la section étudiants/jeunes professionnels de la WFPHA) des internes de santé publique français, alimente les différents réseaux et les diverses collaborations et ouvre de nouvelles perspectives pour le DES de santé publique.”
La vice-présidence, par Alexandre Fauconnier (ISP de Paris)
“Le poste de Vice-président est transversal et s’intéresse ainsi à l’ensemble des missions du CliSP. Il permet donc de s’impliquer sur des missions diverses par leur nature et par les qualités attendues (représentation auprès d’acteurs extérieurs, gestion de projets, etc.). Le poste permet notamment de travailler avec l’ensemble des internes qui contribuent à la vie de l’association, bureau et collège, mais aussi avec les enseignants de santé publique et de nombreux professionnels de santé publique.”
Le secrétariat, par Louise Petit (ISP de Paris)
“Le secrétariat est un poste central du bureau du CliSP. Il permet d’être au fait de tout ce qui se passe au sein du CliSP. Tous les mails passent entre nos mains : gestion de chaque pôle de l’association, discussion avec les ISP des différentes subdivisions, organisation de la R3C, informations des réseaux et partenaires…. Il va de pair avec la présidence en la déchargeant de l’aspect organisationnel des missions du CliSP.”
La trésorerie, par Arthur Barnay (ISP de Lyon)
“Le rôle du trésorier est de gérer le budget de l’association. Il faut à la fois obtenir des fonds (subventions, cotisations …) mais aussi organiser les dépenses pour pouvoir assurer l’ensemble des missions du CliSP. C’est un poste transversal qui est impliqué dans la majorité des actions du CliSP et qui permet d’avoir un bon aperçu de tout ce qui se passe. Il est également intéressant d’être en soutien des autres membres du bureau et du collège et de leur permettre de financer leurs actions. Il est important d’être rigoureux et organisé.”
Le poste de chargé(e) de communication, par Clément Contardi (ISP de Nancy)
“Le chargé de communication s’adresse autant aux ISP qu’au public extérieur. Face au public ISP, il s’agit de montrer l’existence et le dynamisme du CliSP, à la fois dans la défense de leurs intérêts, et dans la promotion (ou la co-organisation) d’événements liés à leur formation, en complément de leur formation de base de DES. Face au public extérieur (i.e. non ISP ; tous professionnels de la SP ; externes en médecine, etc.) il est nécessaire de faire connaître le CliSP et ses activités, mettre en avant le cursus d’ISP, et par extension la profession de médecin de santé publique.”