Une revue de la littérature scientifique parue dans The Lancet le 14 mars dernier réalisait une synthèse des études publiées sur les effets psychologiques négatifs du confinement, quelle qu’en soit la cause (SRAS, grippe H1N1…), et les moyens de les minimiser.

Pour ses auteurs, la plupart de ces effets sont secondaires à la privation de liberté.

Effets psychologiques délétères :

  • A court terme : longue durée de la quarantaine, symptômes de stress post-traumatique, désarroi, énervement ;
  • A long terme : état dépressif, comportements d’évitement.

Sources de stress recensées :

  • Pendant le confinement : peur de la contamination, frustration, ennui, pénurie, information inadaptée sur la situation sanitaire ;
  • Après le confinement : perte de revenu, stigmatisation sociale (peur, suspicion, critiques).

Deux facteurs de risque d’effets psychologiques délétères secondaires au confinement ont toutefois été identifiés : des antécédents psychiatriques, et le fait d’être soignant.

Parmi les limites de cette revue, l’hétérogénéité des critères de jugement des études rend difficile la comparaison. Les études sélectionnées étaient pour la plupart transversales, et utilisaient des méthodes issues de la recherche qualitative.

Sur la base de cette revue de la littérature, une mise en perspective avec la perception du danger par l’être humain et la relativité du risque par rapport à d’autres types d’expositions délétères a été réalisée par le Pr Falissard, pédopsychiatre et directeur de recherche à l’INSERM. La vidéo est disponible ici (quelques équipes de recherche en santé publique travaillent néanmoins toujours à diminuer la fréquence d’exposition au tabac par des interventions évaluées).

D’autres recherches sur les conséquences psychologiques du confinement sont encore en cours ; une participation est possible pour tout (ancien) confiné intéressé en suivant ce lien.