• Vendredi 21 mai 2021 | 11:00 – 12:00 AM (CET)

Les maladies à transmission vectorielle sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses, et provoquent plus d’un million de décès chaque année. Parmi elles, le paludisme continue de sévir lourdement, avec 229 millions de cas enregistrés dans le monde en 2019 et plus de 400 000 décès. L’ Afrique concentre plus de 90% des cas et des décès.

Ces chiffres interpellent d’autant plus que les progrès observés depuis 2015 liés à une meilleure couverture en moustiquaires imprégnées d’insecticides et à une meilleure prise en charge des cas, tendent à se ralentir appelant à de nouveaux efforts.

Si le paludisme a longtemps été perçu comme une maladie touchant principalement les populations rurales, sa transmission en milieu urbain est désormais reconnue. La croissance urbaine étant toujours soutenue, notamment sur le continent africain où les urbains seront plus nombreux que les ruraux d’ici 2030, cette situation appelle à des efforts plus adaptés à ces conditions particulières de transmission.

Or, le milieu urbain, par sa diversité, pose des questions méthodologiques. A travers l’exemple d’un projet de recherche conduit à Bouaké, seconde ville de Côte d’Ivoire, nous verrons comment une approche géographique permet de mettre en évidence ces disparités intra-urbaines et de réfléchir à des stratégies mobilisant les acteurs de la ville avec ceux de la santé.

  • Intervenante:

Florence Fournet, chargée de recherche à l’Institut de recherche pour le développement, est entomologiste médicale de formation. Elle a progressivement intégré dans ses recherches des approches spatiales permettant une meilleure évaluation des liens environnement et santé, notamment en milieu urbain. Elle a travaillé de nombreuses années en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

  • L’inscription est gratuite mais obligatoire, via ce lien

* L’UMR 1252 SESSTIM, Sciences Economiques et Sociales de la Santé et Traitement de l’information Médicale (Inserm-IRD-Aix-Marseille Université) regroupe trois équipes interdisciplinaires en sciences économiques, humaines et sociales et santé publique centrées sur des applications aux cancers (Equipe CAN-BIOS), aux maladies infectieuses et addictions (Equipe SanteRCom), et le traitement de l’information médicale (Equipe QuanTIM).