A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air du 14 octobre dernier, le Réseau Action Climat et UNICEF France publient un rapport inédit concernant l’impact de la pauvreté sur l’exposition et la vulnérabilité des enfants à la pollution de l’air extérieur.

En France, plus de trois enfants sur quatre respirent un air pollué. Le transport routier est l’une des principales sources de pollution atmosphérique (63 % pour les oxydes d’azote). Les enfants sont particulièrement vulnérables en raison de l’immaturité de leurs organismes et de la fréquence à laquelle ils respirent, susceptibles d’entraîner de nombreuses pathologies (asthme, allergies…).

De plus, les enfants ne représentent pas une catégorie homogène et uniforme. Certains facteurs, tels que la pauvreté, sont particulièrement fragilisants. Ainsi, les populations pauvres peuvent plus difficilement se soustraire à des conditions de vie défavorables faute de ressources suffisantes, elles sont donc davantage susceptibles de cumuler plusieurs expositions néfastes (qualité de l’air intérieur dégradée, plus forte exposition au bruit, à la chaleur, etc.).

Peu de politiques publiques s’attaquent à cette double peine. Face à ce constat, le Réseau Action Climat et UNICEF France proposent plusieurs solutions afin que les politiques de lutte contre la pollution de l’air ne contribuent pas involontairement à creuser les inégalités sociales, en particulier à l’encontre des enfants pauvres.

  • Renforcer la prise en compte des enjeux sociaux dans l’élaboration des politiques de lutte contre la pollution de l’air ,
  • Appliquer les exigences de justice sociale aux mesures de réduction du trafic routier,
  • Accompagner socialement les changements de mobilité :
  • Mieux protéger la santé des plus jeunes en renforçant les exigences applicables aux établissements recevant des enfants,
  • Améliorer la prise en compte des enfants dans l’élaboration des politiques de santé environnementale.